Compter et classer, Histoire des recensements américains
EAN13
9782713221736
ISBN
978-2-7132-2173-6
Éditeur
EHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales
Date de publication
Collection
En temps et lieux
Nombre de pages
386
Dimensions
24 x 16 x 2,6 cm
Poids
735 g
Langue
français
Code dewey
352.75
Fiches UNIMARC
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Compter et classer

Histoire des recensements américains

De

EHESS – Ecole des hautes études en sciences sociales

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Pourquoi une même personne peut-elle être classée comme noire en 1900, mulatto en 1910, puis blanche en 1920 ? L'histoire des catégories utilisées par les recensements américains renvoie à celle d'un pays dont l'identité est intimement liée à une interrogation continue sur la composition même de sa population, aux contours très mouvants. Esclavage, immigration et classifi cations raciales sont autant de lignes de fracture de la société américaine qui traversent le recensement. En retraçant les évolutions des catégories pour compter et classer la population des États-Unis de 1790 à 1940, Paul Schor montre que loin d'être seulement un reflet de la société ou un simple instrument du pouvoir, les recensements sont en réalité l'objet de négociations complexes entre l'État, les experts et la population elle-même.
Le recensement n'est pas qu'un acte administraitf ou scientifique, mais un acte politique, et son histoire pose donc la question de ce qu'est une catégorie et comment elle s'incarne dans une société particulière, les États-Unis d'Amérique.

« Issue d'une thèse, l'histoire des recensements américains publiée par Paul Schor montre comment cette pratique du dénombrement fut bien plus qu'un outil de rationalisation de l'Etat: un instrument violent de construction de la nation et de hiérarchisation des races et des groupes. "Le recensement, écrit cet américaniste, participe à la production d'une communauté nationale définie par l'inclusion de certains et l'exclusion d'autres." Alors que débute actuellement le 23e recensement du pays sous le mandat d'un président dont on espère un desserrement des inégalités raciales, le panorama proposé par Schor permet d'apprécier la permanence des clivages identitaires américains.

Grâce à un travail d'archives important, l'originalité de sa démarche consiste à entrer dans la machinerie du dénombrement de la population afin de mesurer les écarts entre "pratiques de classement" et discours du Bureau du recensement ou des parlementaires américains chargés d'en redéfinir les principes et le questionnaire. Comme l'indique le titre de l'ouvrage en forme d'hommage à Surveiller et Punir, de Michel Foucault, l'auteur s'est situé autant que possible au niveau des opérations concrètes de catégorisation des habitants par les agents en charge du recensement. » Le Monde, 15 janvier 2010.
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