- EAN13
- 9782753555556
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 08/06/2018
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La corvée des grands chemins au XVIIIe siècle
Économie d'une institution
Anne Conchon
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Autre version disponible
Au titre de la corvée royale, dite aussi des grands chemins, les habitants de
nombreuses communautés riveraines d'un axe routier furent contraints pendant
la majeure partie du xviiie siècle de fournir quelques jours de travail pour
sa construction ou son entretien. Décrié comme arbitraire, oppressif et
inefficient, ce système de réquisition œuvra puissamment à l'extension du
réseau routier et indirectement à l'essor des mobilités et des circulations
marchandes. C'est ce paradoxe que cherche à comprendre ce livre en se
dégageant d'une représentation critique de la corvée, largement construite par
le discours libéral des Lumières qui en fit une institution fondamentalement
incompatible avec ses idéaux et la croissance économique. Or la décision de
recourir à la corvée en travail et les modalités de son fonctionnement
présentent une certaine rationalité dans le contexte dans lequel elle
s'inscrit. Cette institution va se trouver travaillée dans la seconde moitié
du xviiie siècle par des dynamiques sociales et économiques elles-mêmes
fortement marquées par des différenciations spatiales. La transition entre une
prestation en nature attachée à un statut fiscal et un impôt destiné à
financer du travail salarié constitue alors plus largement un observatoire de
l'action politique, de dynamiques économiques et de représentations sociales.
*[XVIIIe]: 18e siècle
*[3e]: Troisième
nombreuses communautés riveraines d'un axe routier furent contraints pendant
la majeure partie du xviiie siècle de fournir quelques jours de travail pour
sa construction ou son entretien. Décrié comme arbitraire, oppressif et
inefficient, ce système de réquisition œuvra puissamment à l'extension du
réseau routier et indirectement à l'essor des mobilités et des circulations
marchandes. C'est ce paradoxe que cherche à comprendre ce livre en se
dégageant d'une représentation critique de la corvée, largement construite par
le discours libéral des Lumières qui en fit une institution fondamentalement
incompatible avec ses idéaux et la croissance économique. Or la décision de
recourir à la corvée en travail et les modalités de son fonctionnement
présentent une certaine rationalité dans le contexte dans lequel elle
s'inscrit. Cette institution va se trouver travaillée dans la seconde moitié
du xviiie siècle par des dynamiques sociales et économiques elles-mêmes
fortement marquées par des différenciations spatiales. La transition entre une
prestation en nature attachée à un statut fiscal et un impôt destiné à
financer du travail salarié constitue alors plus largement un observatoire de
l'action politique, de dynamiques économiques et de représentations sociales.
*[XVIIIe]: 18e siècle
*[3e]: Troisième
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