Mourir avec son temps
EAN13
9782351222126
Éditeur
Sulliver
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Mourir avec son temps

Sulliver

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« Être conscient que travailler là où je travaillais me faisait consciemment
participer à l’absurdité et la misère du monde, et donc à la mienne, me
bouffait un peu plus chaque jour. Me rongeait tripes et cerveau. Je ne voulais
plus et n’en pouvais plus de prendre part à ce monde indigent. Je me demandais
de quoi serait faite la prochaine révolution ; qu’elle ne soit pas matérielle,
voilà ce que j’espérais : elle serait dérisoire, inutile ; qu’elle soit le
regain de notre instinct, de notre vie instinctive, qu’elle soit
antimatérielle en somme ! »
Mourir avec son temps, se retrancher en soi jusqu’à la mort sociale,
s’extraire du vase désespérément clos où nous confinent le monde du travail et
la société qui le sous-tend, se soustraire à cette existence qui use et qui
mine pour laisser s’épanouir ses univers intérieurs.
Mourir avec son temps pour vivre ailleurs et autrement, dans une « ultravie »
où l’imaginaire nourrit l’évasion. « Ça fusait dans sa tête, sa nouvelle vie
était un entrelacs de vies. »
Mourir avec son temps pour renaître Littérature. « C’était ça l’ultravie :
désobstruer, se défaire, se débarrasser, reconstruire, remodeler, se
réaccaparer, s’inventer une vie à part entière pour survivre. »
La littérature comme mode de survie.

Mathias de Breyne, né en 1973, a déjà publié 13 ouvrages, seul ou en
collaboration. Ses voyages lui permettent de découvrir et de traduire les
poètes de la Baby Beat Generation. Il s’installe plusieurs années en Argentine
où il établit une anthologie bilingue de littérature argentine contemporaine,
écrit ses romans L’Interview (Sulliver) et Entretien avec un frigo (Rouge
Inside), et découvre et traduit l'inédit La Racine de l'ombú d'Alberto Cedrón
et Julio Cortázar (CMDE). Il vit actuellement en France.
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