- EAN13
- 9782213707181
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 04/10/2017
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 17,00
« Un jour, je me suis demandée : pourquoi est-ce moi qui ramasse les affaires
qui traînent ? Je n’ai trouvé qu’une seule réponse. Parce que je suis une
femme qui vit avec un homme et deux enfants et que, conséquemment, les
corvées, c’est pour ma gueule.
Être une femme, ce n’est pas seulement l’idéal de minceur et de cheveux qui
brillent, c’est le souci permanent des autres et du foyer, c’est être sans
cesse ramenée à la saleté, aux taches, à la morve. L’égalité serait déjà là,
mais les femmes conservent la conviction intérieure qu’elles doivent s’occuper
de tout et tout le monde, et d’elles en dernier, s’il reste cinq minutes à la
fin de leur triple journée.
Cette féminisation de la sphère privée implique une autre conséquence :
l’espace public est toujours masculin. Peut-on se dire égaux quand la moitié
de la population adapte ses vêtements en fonction des transports et fait
attention à ne pas être seule la nuit dans la rue ? Et si le combat féministe
devait encore et toujours se jouer dans la vie quotidienne de chacune et
chacun, chez soi, dans sa propre maison, devant le panier de linge sale ?
qui traînent ? Je n’ai trouvé qu’une seule réponse. Parce que je suis une
femme qui vit avec un homme et deux enfants et que, conséquemment, les
corvées, c’est pour ma gueule.
Être une femme, ce n’est pas seulement l’idéal de minceur et de cheveux qui
brillent, c’est le souci permanent des autres et du foyer, c’est être sans
cesse ramenée à la saleté, aux taches, à la morve. L’égalité serait déjà là,
mais les femmes conservent la conviction intérieure qu’elles doivent s’occuper
de tout et tout le monde, et d’elles en dernier, s’il reste cinq minutes à la
fin de leur triple journée.
Cette féminisation de la sphère privée implique une autre conséquence :
l’espace public est toujours masculin. Peut-on se dire égaux quand la moitié
de la population adapte ses vêtements en fonction des transports et fait
attention à ne pas être seule la nuit dans la rue ? Et si le combat féministe
devait encore et toujours se jouer dans la vie quotidienne de chacune et
chacun, chez soi, dans sa propre maison, devant le panier de linge sale ?
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