Un bonheur parfait, Roman

James Salter

Points

  • Conseillé par
    1 mars 2015

    mariage

    Que j’ai eu du mal avec le style de l’auteur. Dans un même paragraphe, il passe d’un sujet à un autre, à bâton rompu. Mais sur presque 400 pages, ça fait long. Autant le dire tout de suite : j’ai passé les 3/4 du roman en avance rapide, et j’ai la vague impression de n’avoir rien raté.

    Les personnages sont des stéréotypes d’une famille des années 80 à qui tout réussi. Amants y compris.

    Bref, un bonheur parfait qui ne m’a pas passionné.

    Une citation à l’image du roman :

    « Il ne pouvait retenir ses pensées assez longtemps pour comprendre ce qui se passait. Il était dans un état d’extrême agitation. » (p.362)

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/02/27/un-bonheur-parfait-james-salter/#comments


  • Conseillé par
    23 juillet 2010

    Il m’a fallu un peu de temps pour prendre la mesure de l’ampleur tragique que recèle ce livre, tant l’émotion est jalousement, précieusement retenue, nourrie et gonflée au fil des pages, dans les silences au dessus d’une table, dans les conversations entre amis, évoquant avec une froide lucidité les passions éteintes et la douleur de la perte, pour déferler enfin dans une fin déchirante.

    Je ne m’étais pas rendu compte avant les toutes dernières pages à quel point je m’étais attaché à ces personnages, à leur franchise désespérée, préférant avouer leur échec, le délitement d’une communauté de vie toute entière tournée vers leurs filles, lorsque ses contours flous se profilent, plutôt que d’attendre une cassure irréparable. Ce sont des personnages qui se laissent emporter par un fleuve, attrapant dans un coude une âme sur laquelle reporter leur amour, et puis ils lâchent prise, masquant vainement leur désarrois face à la vieillesse, leur peur de la solitude, perdus dans leur quête presque égoïste d’un bonheur détaché de toute dépendance, une liberté illusoire qu’ils ne font qu’entrevoir dans des instants volés au temps.