Un puma dans le coeur

Stéphanie Dupays

Éditions de L'Olivier

  • Conseillé par
    8 juin 2023

    hopital psychiatrique

    L’arrière-grand-mère de l’auteure a en effet été internée (à l’époque dans un asile d’aliénés), oubliée et remplacée par une légende : elle est morte de chagrin après le décès de son mari et de ses deux fils.

    L’auteure découvre une réalité toute autre, et combien sa mère et sa grand-mère se sont accrochées à la légende familiale, même si il leur a été demander de régler les frais d’hôpital de la parente.

    J’ai aimé suivre l’auteure dans ses découvertes : le lieu où a été internée son aïeule à Bordeaux était à la pointe de la modernité concernant les traitements donnés aux femmes folles ; le taux de mortalité élevé pendant la seconde guerre mondiale… (je ne vais pas tout vous dire)

    Mais surtout, j’ai été agacée par la ritournelle de sa mère (quelle importance, c’est loin), qui pourtant, à la fin du livre laisse échapper une émotion.

    Avant les cachets (Dieu merci ils existent !), les méthodes étaient pour le moins étranges : les tourniquets et fauteuils rotatifs, la faradisation, l’inoculation de la malaria, l’estrapade (celui-ci, je vous le laisse chercher)…

    J’ai aimé que l’arrière-grand-mère qui écrit beaucoup signe ses lettres par un Anne Décimus, fille du soleil. C’est si beau et porteur d’espoir.

    J’ai aimé que l’arrière-petite-fille de la femme enfermée cite certaines de ses plus belles phrases, et notamment celle du titre.

    Une citation :

    L’horreur soulevée par les camps de concentration conduit les psychiatres à remettre en cause toutes les formes d’enfermement, dont l’asile. (p.187)

    L’image que je retiendrai :

    Celle des innombrables trajets entre son travail à Paris et les archives à Bordeaux que doit faire l’auteure.