Il fallait le trait sardonique de Juan Mendez pour donner corps aux propos d'Hervé Kempf dans cette enquête édifiante. Le duo dénonce de manière incontestable la frénésie pathologique avec laquelle les ultra-riches, dans leur poursuite du profit, condamnent la planète à un avenir insoutenable. Véritable appel à la conscientisation et à l'action, cette BD offre une arme de taille pour lutter contre les premiers responsables des changements climatiques : la confiance. Autant en profiter.

Hommage senti de l'autrice à ses grands-parents, cette BD rappelle les heures sombres de la dictature de Salazar au Portugal - et l'exode qu'elle provoqua. Un trait vif restitue l'angoisse du périple pour la liberté, de même que le besoin de paix et de dignité propre à toute quête semblable. Universel et magnifique.

Hommage aux heures fastes des mauvaises traductions de la Série Noire, éloge des malfrats érudits, pourfendeur de l'américanisation de la France : ce livre est tout ça. Gare à celui qui prendrait ses prétentions littéraires trop au sérieux ! À moins de s'appeler François Villon...

Une confession qui dérange, un meurtre non élucidé qui appelle à la vengeance, une difficile collaboration dans un pays où la corruption est le voile bienséant de l'emprise du pouvoir : ce polar aussi bien historique que politique est ficelé d'une main de fer par Robert Goddard. Une intrigue qui fouette comme un vent chaud, sur fond de secrets et de tensions franco-algériennes. Ténébreux.

Laurence de Cock entend ici remettre les pendules du "roman national" à l'heure. En résulte cette passionnante fresque historique où les grandes figures sont des personnages secondaires. Voir l'histoire de France à travers les yeux du peuple, tout en relevant la manière dont ce peuple s'est (très) lentement défini - tel est l'ambitieux pari tenu de ce livre qui conviendra à toutes les mains.