HOMME DES VILLES DE SABLE (L')
EAN13
9782367320786
ISBN
978-2-36732-078-6
Éditeur
Chandeigne
Date de publication
Collection
SERIE ILLUSTREE
Nombre de pages
25
Dimensions
31,2 x 22,8 x 1 cm
Poids
424 g
Langue
français
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Homme Des Villes De Sable (L')

De

Illustrations de

Chandeigne

Serie Illustree

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C'est l'histoire vraie d'un marin des Sables d'Olonne, Paul Imbert, au XVIIe siècle. Capturé en mer, il fut esclave du pacha de Marrakech et l'un des tout premiers Européens à entrer à Tombouctou.

L’Homme des villes de sable retrace la vie riche en péripéties de Paul Imbert, un jeune mousse, devenu capitaine à 25 ans, dont le rêve est de voguer sur l’océan Atlantique.

Des Sables d’Olonne à Terre-Neuve, du Labrador à Saint-Pierre-et-Miquelon, Paul vit de nombreuses aventures au gré des tempêtes et des

saisons de pêche, jusqu’à ce qu’il se fasse capturer au large du Maroc par des corsaires se livrant à la guerre de course. Acheté par le Pacha de Marrakech, il découvre le continent africain et devient le premier Européen à entrer dans Tombouctou, ville aux mille trésors.

Atouts forts :

• Des illustrations magnifiques en papier déchiré de l’illustratrice Sara en grand format.

• Une histoire véridique et émouvante, une superbe ode à l’amour de la mer et à la liberté. Texte idéal à raconter.

• Le destin hors-du-commun d’un marin du XVIIe siècle permettant de nombreuses lectures en famille, en bibliothèque ou en classe.

Un livre à partir de 9 ans
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SARA : «J'AI MOI-MÊME PLEURÉ EN DÉCOUVRANT LA FIN DU TEXTE D'ÉDITH…»

Une interview publiée sur le site des Librairies Sorcières

THOMAS SAVARY: L’Homme des villes de sable est vraiment un album atypique au regard des précédents: ce n’est pas votre première collaboration avec Édith de Cornulier-Lucinière, mais l’histoire passe ici avant tout par le texte – comme dans les fables de La Fontaine ou le conte de Grimm que vous avez illustrés, à la différence qu’il s’agit d’un texte contemporain. Pouvez-vous nous en dire plus au sujet de sa genèse?
SARA: Ce livre est né suite à un échange avec Joël Blanchard, alors directeur d’école à Aizenay, en Vendée, et instigateur de la Fête du livre, manifestation annuelle organisée par l’école à laquelle prennent part élèves comme enseignants. En m’y invitant, M. Blanchard m’avait demandé si j’avais un projet en cours. Tout est parti de là, avec l’exposition de tableaux qui a suivi. Passionnée par les ports, j’avais déjà séjourné à plusieurs reprises aux Sables-d’Olonne. Dans la revue Olona, j’avais découvert l’histoire de Paul Imbert, inconnu des Sablais mais aussi de beaucoup d’historiens. Je souhaitais faire revivre cet homme au destin bouleversant, lui donner un visage, raconter son histoire. Malgré toute la documentation que j’avais pu réunir, je pense que je n’avais pas une maîtrise suffisante du sujet. Ancienne étudiante aux Langues orientales, Édith connaissait bien l’histoire africaine. Elle a complété mes recherches et c’est elle qui a écrit le texte. Nous avons travaillé en étroite collaboration et conçu ensemble images et texte, chacune apportant son regard sur le travail de l’autre, avec ses souhaits respectifs.

THOMAS SAVARY: Quelle est la part de fiction, celle de réalité?
SARA: La jeunesse du personnage comme la fin de sa vie ont été inventées. Une grande partie du reste est cependant documentée: importance de la pêche à la morue, guerre de course, rapports entre islam et catholicisme, esclavage d’Européens capturés… Bien avant la colonisation, Paul Imbert fut en outre un des premiers Européens à accéder à Tombouctou – à une époque où la boussole n’existait pas encore, c’est la connaissance du ciel et de la mer de cet ancien marin qui a permis cette expédition à travers le désert. Parmi les traces qu’il a laissées, nous avons les témoignages d’un marchand et d’un interprète d’origine ottomane (présents dans le livre) évoquant une lettre poignante de Paul Imbert adressée au chevalier de Razilly, suppliant ce dernier de le délivrer de son esclavage. Pour expliquer le traitement de faveur dont il semble malgré tout avoir fait l’objet (comparé à ses compagnons d’infortune), Édith et moi avons laissé ouverte la possibilité que son maître ait été amoureux de lui.

THOMAS SAVARY: Avez-vous eu des retours de jeunes lecteurs, notamment sur la fin du livre?
SARA: Oui, de la part de collégiens de sixième et cinquième. Ils n’ont pas été rebutés par ce qui serait la difficulté de l’écriture, au contraire! Ils ont toutefois été sensibles à la dimension du drame: est-ce qu’il aurait pu s’en sortir? Est-il vrai qu’il soit mort esclave? Difficile à cet âge d’accepter un tel sort, l’idée que l’on puisse ne pas s’en sortir, que le drame soit définitif – même si le texte laisse entendre qu’il avait des amis, qui l’ont accompagné malgré tout. J’avais du reste moi-même pleuré en découvrant la fin, magnifique, du texte d’Édith.

THOMAS SAVARY: C’est votre premier ouvrage aux éditions Chandeigne. Leurs livres pour la jeunesse, s’ils sont de qualité, ne sont pas très nombreux. Est-ce à elles que vous vous êtes adressée d’emblée?
SARA: Chandeigne a publié de nombreux livres de voyage en relation avec le monde lusophone, mais aussi des récits d’explorateurs européens ou arabes. L’éditrice m’avait déjà contactée pour me demander des projets. Même si elle n’est pas directement à l’origine de ce livre, j’ai très vite pensé qu’il lui conviendrait très bien.

THOMAS SAVARY: Un mot sur votre prochain projet? Peut-être un retour aux animaux, qui tiennent une place prépondérante dans votre œuvre?
SARA: Oui. Il devrait s’agir d’un album sur le thème de la chasse.

Propos recueillis par Thomas Savary, librairie Voyelles aux Sables-d'Olonne

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