EAN13
9782252045053
ISBN
978-2-252-04505-3
Éditeur
Klincksieck
Date de publication
Collection
Revue de littérature comparée
Nombre de pages
130
Dimensions
23 x 15 x 0,8 cm
Poids
198 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Revue de littérature comparée - N°3/2020

Klincksieck

Revue de littérature comparée

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Aurore TURBIAU : Traversées québécoises en littérature féministe : influences états-uniennes et françaises.Cet article propose d’étudier la manière dont la littérature féministe québécoise s’est constituée, dans les années 1970, en relation avec les productions théoriques et littéraires françaises et américaines. Les Québécoises voyagent aux États-Unis et se nourrissent de ce qu’elles y apprennent ; les essais militants les intéressent, ceux de K. Millett, S. Firestone, B. Friedan ; mais le rapport d’influence avec les États-uniennes est unilatéral, les États-uniennes se souciant assez peu de ce qui se passe au Québec. En revanche, on peut parler de vrais échanges entre féministes françaises et québécoises ; elles partagent essais historiques et féministes, textes psychanalytiques ou littéraires ; elles participent aux mêmes revues et se retrouvent dans des congrès internationaux. Ainsi, au moment des années 1970, on peut parler de « traversées québécoises » : même si la littérature féministe québécoise ne s’est jamais placée en situation de dépendance par rapport aux créations états-uniennes et françaises, elle les a visitées pour en tirer de quoi se construire elle-même, avec ou sans leur participation active. Victor TOUBERT : La bibliothèque inquiète : représentation des bibliothèques chez W.G. Sebald et Pierre MichonCet article propose de revenir sur la notion de « fantastique de bibliothèque » avancée par Michel Foucault pour étudier les rapports entre savoirs et littérature. Les représentations des bibliothèques chez W.G. Sebald et Pierre Michon semblent en effet ne pas pleinement correspondre au rapport fantastique avec le savoir dont Flaubert était, pour Foucault, le principal représentant. L’étude de ces représentations permet alors de comprendre certaines évolutions des rapports entre les écrivains et les savoirs : construits sur des usages originaux de l’intertextualité, ces représentations comportent une charge ironique et critique, et illustrent un rapport inquiet au savoir.
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