Conseils de lecture
Après un prologue très énigmatique, le lecteur est ramené trois cent ans plus tôt dans le Languedoc, à Carcassonne en 1562 dans les cachots de l'Inquisition. Dans tous le pays les tensions s'exacerbent entre catholiques et protestants, le royaume est au bord de la guerre civile.
A Carcasonne la famille Joubert vit également des heures sombres, la patriarche, libraire de son état, catholique et œcuménique n'est plus que l'ombre de lui-même, mutique et préoccupé, la boutique périclite, sa tolérance n'est guère appréciée par les autorités catholiques. A Toulouse un jeune prélat ambitieux met tout en oeuvre pour retrouver une sainte relique dérobé par un huguenot, autrefois son meilleur ami. A Puivert une noble châtelaine est prête à tout pour conserver son domaine et son héritage.
Tous les éléments sont posés pour bâtir un solide et copieux roman/thriller historique et la promesse est tenue. Les tensions entre communautés religieuses sont palpables, les rebondissements dans l'intrigue nombreux, les menaces planent, nébuleuses. On frémit pour les personnages principaux que l'on prend nécessairement en affection.
Premier tome d'une trilogie.
Recommandé pour les amateurs d'intrigues historiques à suspense, pour les amoureux de la ville rose, pour ceux qui n'ont pas tout compris en regardant La reine Margot.
« La bonne cuisine, c’est le souvenir ». Cette citation de Georges Simenon résume parfaitement ce roman de Jacky Durand, chroniqueur culinaire à Libération.
Alors que le père de Julien vit ces derniers jours, celui-ci se rappelle son enfance : le départ de sa mère, du jour au lendemain, les vacances en colo mais surtout les heures passées en cuisine aux côté de son père, le chef du Relais Fleuri. Le fourneau au charbon, l’économie des gestes, la hampe-frites du samedi, les parties de pêche du dimanche suivies des crêpes au caramel… Julien se remémore également son adolescence, les potes chevelus, Frank Zappa et Verlaine, Lou Reed et Cendrars et par dessus tout, sa passion grandissante et dévorante pour la cuisine.
Un récit émouvant, qui dit parfaitement l’amour d’un fils pour son père, avec toutes ses contradictions, un amour fait d’admiration et de rébellion devant les non-dits. Le récit initiatique d’un garçon à la mère absente et à la volonté de fer.
Si vous aimez les belles histoires et que la recette du navarin d’agneau vous fait saliver, préparez de quoi boulotter et plonger dans la lecture des Recettes de la Vie.
Charity, jeune femme londonienne et artiste, revient sur son enfance et l'origine de sa passion pour l'aquarelle. Enfant unique et délaissée d'une famille aristocratique en 1875, c'est à l'âge de 5 ans qu'elle va s'ouvrir aux sciences en recueillant divers animaux afin de les observer: souris, lapin, têtard, oiseau et bien d'autres.
C'est avec humour et tendresse que l'on découvre le parcours atypique de Charity. Loin d'être douée pour le piano ou la danse, elle excelle en aquarelle et son esprit vif la pousse toujours plus loin dans la découverte du monde vivant. À ses côtés nous découvrirons cette époque riche qu'était le 19e siècle, au travers des sciences, de l'art, ou de la littérature… Nous visiterons même le folklore de l'Écosse et ses sombres histoires…
L'héroïne nous transmets sa curiosité, et nous donne envie de la suivre dans ses nombreuses découvertes.
Une lecture à partir de 11 ans et sans limite d'âge !
Tout comme notre héroïne, Anne Montel utilise l'aquarelle, alors pour prolonger la douceur des illustrations, et la dynamique du texte de Loïc Clément, penchez vous sur les autres œuvres de ce duo d'auteurs: un album avec Professeur Goupil, une BD jeunesse avec Le temps des Mitaines ou encore Les jours sucrés pour les adultes.
En attendant la suite de cette magnifique bande dessinée, n'hésitez pas à plonger dans le roman originel de Marie-Aude Murail ou l'une de ses autres œuvres. Mais attention, une fois rentré dans ces univers, vous n'en sortirez pas de sitôt, ni indemne: humour, récit de vie, policier, psychologie, chaque récit démontre le talent de cette auteure.
Deux membres d’une association et un SDF sont assassinés au cimetière du père Lachaise. On ne retrouve que deux corps. Intrigué par cette affaire, dont il entend parler au café du coin, Nathanaël, dit le Tamanoir, se lance dans l’enquête…
Farce policière, récit fantastique, livre engagé… Tamanoir est indéniablement un livre agréable et malin ; la promesse d’un bon moment : sympa comme avec un bon copain, frais comme une bonne bière… On aime la palette de personnages présentés avec tendresse : marginaux de toute sorte, piliers de bar, SDF, anarchistes de la première heure et la gouaille de l’auteur…
La possibilité qu’il y ait d’autres aventures du Tamanoir, personnellement, me remplit de joie ! On le recommande à tous les fans de San Antonio et aux nostalgiques du Poulpe. Et à tous les propriétaires de chat…
On vous invite aussi chaleureusement à lire le premier livre de l’auteur : « Souviens-toi des monstres », pépite de l’année dernière, paru chez le même éditeur. Enfin, on vous conseille d’aller jeter un œil au catalogue des Forges de Vulcain… Un catalogue qu’on aime et qui vous veut du bien.
Quand Petit Chien et Gros Chien se promènent dans le quartier, tous les animaux leur donnent des surnoms, des fois c’est drôle et gentil et des fois beaucoup moins...
Avec simplicité et humour, le livre aborde les sujets de la différence, de la moquerie, de la perception de soi d’après le regard des autres mais aussi de l’amitié et de l’amour. Le graphisme épuré permet à l’enfant de se consacrer au sens du texte… et de rire aux différentes expressions comme « grosse patate », « mini touffe », « chouquette », « baobab » ou « crouton ».
De Claire Garralon, toujours aux éditions MeMo, nous vous conseillons aussi « Les jours, les mois et les saisons », un répertoire de phénomènes, sensations et couleurs…