- EAN13
- 9791037036971
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 31/05/2019
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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-
Papier - Hermann 32,00
La phénoménologie voulait rompre avec les dualismes issus de la métaphysique.
Mais, à la suite de la distinction husserlienne entre «?ce qui apparaît?» et
«?l’apparaître?», elle ne cesse d’opposer «?l’essence?» à «?l’existence?»,
«?l’être?» à «?l’étant?», la «?vie?» au «?monde?», «?l’objet?» à
«?l’événement?». Ce dualisme cherchant des données «?pures?» rappelle
étrangement la doctrine cartésienne des «?natures simples?». Or la
phénoménalité concrète n’est jamais constituée de données pures, mais toujours
d’un enchevêtrement de déterminations. L’essence de la phénoménalité ne
saurait donc être circonscrite par réduction à un principe ou un mode jugé
plus essentiel ou exclusif d’un autre, car l’essence de la phénoménalité,
c’est précisément cet enchevêtrement de déterminations, c’est le phénomène de
synthèse comme phénomène. Mais nous voulons «?faire l’Un trop vite?» (Platon),
là où toute réalité concrète est constituée de polarités dont nous ne
saisissons pas le principe d’unité. Reconnaître une structure polaire de
l’être et de l’étant, reconnaître tout phénomène comme un «?entre-deux?», un
metaxu, telle est la tâche d’une métaxologie qui interrogerait l’énigme et
l’option par quoi chaque phénomène peut être transformé en idole ou être le
lieu d’une grâce. Alors pourra-t-on retrouver la dimension «?transnaturelle?»
(Blondel) de toute réalité.
Mais, à la suite de la distinction husserlienne entre «?ce qui apparaît?» et
«?l’apparaître?», elle ne cesse d’opposer «?l’essence?» à «?l’existence?»,
«?l’être?» à «?l’étant?», la «?vie?» au «?monde?», «?l’objet?» à
«?l’événement?». Ce dualisme cherchant des données «?pures?» rappelle
étrangement la doctrine cartésienne des «?natures simples?». Or la
phénoménalité concrète n’est jamais constituée de données pures, mais toujours
d’un enchevêtrement de déterminations. L’essence de la phénoménalité ne
saurait donc être circonscrite par réduction à un principe ou un mode jugé
plus essentiel ou exclusif d’un autre, car l’essence de la phénoménalité,
c’est précisément cet enchevêtrement de déterminations, c’est le phénomène de
synthèse comme phénomène. Mais nous voulons «?faire l’Un trop vite?» (Platon),
là où toute réalité concrète est constituée de polarités dont nous ne
saisissons pas le principe d’unité. Reconnaître une structure polaire de
l’être et de l’étant, reconnaître tout phénomène comme un «?entre-deux?», un
metaxu, telle est la tâche d’une métaxologie qui interrogerait l’énigme et
l’option par quoi chaque phénomène peut être transformé en idole ou être le
lieu d’une grâce. Alors pourra-t-on retrouver la dimension «?transnaturelle?»
(Blondel) de toute réalité.
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